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Pilules de Francfort.

Pilules de Francfort.

Les pilules de Francfort sont évoquées dans les pharmacopées de Charas (1676) et dans le Cours de chimie de Lémery, et plus proche de nous, dans de nombreux ouvrages de référence dont l’Officine de Dorvault. On peut lire dans le Dictionnaire du Commerce de Savary (1751) que l’aloès entre dans la composition des pilules « qu’on nomme pilules de Francfort, ou pilules gourmandes ; Il (l’aloès) fait aussi la base de celles qu’on appelle Pilules Angéliques. » Dans la Pharmacopée Royale, Charas consacre un chapitre à l’aloès et indique que les deux extraits d’aloès les plus communs sont faits l’un avec le suc de roses pâles ou rouges, l’autre avec celui de violettes, sous le nom d’Aloë Rosata & d’Aloë Violata. Ces deux extraits, dit-il, ont presque les mêmes vertus et les mêmes usages. Pour celui avec le Suc de violettes, Charas donne la composition des Pilules Angéliques, « que les Apothicaires de Francfort débitent depuis longtemps sous le nom de Pilules de Francfort, et tiennent pour un grand secret, de peur que d’autres n’en profitent. » Leur principal intérêt, conclut Charas, est le fait que le Suc de violettes adoucit l’âcreté de l’Aloès. Lemery reprend, en beaucoup plus court, ces informations mais donne des informations sur les noms qui sont donnés à ces pilules. « On prend ordinairement les pilules d’Aloès avec les aliments, ou immédiatement avant : c’est pourquoi on les a appelées pilules gourmandes, ou pilules ante cibum. »

Dorvault, en 1844, donne la composition suivante pour les Pilules de Francfort (synonyme : Pilules aloétiques rhéoagaricées ) : Aloès (30), Suc dep. De Roses p. (30), Suc dep. De Chicorée (15), Suc dep. De Bourrache (15). Evaporez un extrait et ajoutez Rhubarbe (2), Agaric blanc (1). Faites des pilules argentées de 0.1 (Guibourt).

 

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