Saint Côme et Saint Damien (Voir aussi saints guérisseurs ) |
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Côme et Damien, frères jumeaux d’origine arabe, vivaient à Egée, en Asie Mineure, au IIIè siècle. Ils y exercaient la médecine et les grâces dont ils étaient bénéficiaires leur permettaient de guérir les maladies, non seulement des hommes, mais aussi des animaux. Et jamais ils ne faisaient payer leurs consultations – d’où leur surnom d’anargyres (« qui n’acceptent pas d’argent »). Dénoncés comme chrétiens, Côme et Damien comparaissent avec leurs trois frères devant le proconsul Lysias qui leur ordonne de sacrifier aux idoles. Comme ils s’y refusent, on les charge de chaînes et on les précipite à la mer. Un ange les en retire. Lysias les fait alors jeter sur un bûcher. Mais les flammes s’écartent d’eux et brûlent les bourreaux. Ils sont condamnés à être lapidés puis percés de flèches, mais pierres et flèches ne les touchent pas, et faisant demi-tour, atteignent ceux qui les ont lancées. Il reste au juge une seule solution : leur faire trancher la tête ainsi qu’à leurs frères. Trois miracles posthumes sont attribués aux Saints Côme et Damien : le plus frappant se rapporte à la guérison d’un gardien de l’église érigée en leur honneur à Rome par le pape Félix. Ce malheureux avait la jambe toute gâtée par un chancre. Pendant son sommeil, les saints lui apparurent, l’un disant « où trouverons nous les chairs fraiches pour remplacer celles que nous allons couper » et l’autre répondit « Un éthiopien vient dêtre enseveli au Cimetière de Saint Pierre : apporte nous de sa chair pour mettre ici. Ainsi fut fait : les Saints remplacèrent la jambe du sacristain par celle du Maure. Le malade réveillé au milieu de la nuit n’en crut pas ses yeus lorsqu’il vit que son mal avait disparu. Au matin, il se rendit à l’évidence et sauta de joie hors du lit. On se précipita au cimetière et on constata qu’à la place d’une de ses propres jambes, le maure avait la jambe malade du gardien. C’est le miracle de la « jambe noire ». Compte tenu de cette histoire, il est naturel que les Saints Côme et Damien soient honorés dans des quantités de paroisses, de chapelles et autres lieux de culte, tant en France qu’à l’Etranger : Mosaïques, vitraux, peintures (1, 2, 3, 4, 5, 6), sculptures, enluminures, gravures, héraldique, orfèvrerie, ferronnerie, broderie, il n’est pas un domaine des arts plastiques et graphiques ni même des arts décoratifs que l’iconographie de St Côme et St Damien n’ait atteint. De nombreuses confréries avaient Côme et Damien comme patrons : barbiers, chirurgiens, médecins, apothicaires. Un culte leur est toujours rendu à différentes occasions, en particulier lors de leur fête célébrée par l’Eglise le 26 septembre.
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Références :
Nombreux articles de Pierre Julien dans la Revue d’histoire de la pharmacie
Quelques représentations de Saint Côme et Saint Damien
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