Laboratoires Bottu
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« Les laboratoires Bottu furent créés en 1908 à Paris, rue Dupuytren, par M. H. Bottu, pharmacien-supérieur, ancien interne des hôpitaux, professeur de chimie et de toxicologie à l’Ecole de Médecine et Pharmacie de Reims, pour l’exploitation d’un seul produit, le Néol. M. Bottu ayant étudié au point de vue chimique les divers acides persulfuriques et leurs différents sels, arriva à stabiliser les persulfates de potasse et de sodium, connus depuis longtemps mais mal utilisés à cause de leur instabilité. Une expérience de vingt ans a montré l’exactitude des théories de M. Bottu, et l’emploi du Néol dans les hôpitaux comme décongestif et antiseptique est devenu courant. De nombreuses formules similaires ont essayé en vain de le remplacer. En 1921, M. Bottu créa un second produit, de Codoforme Bottu dans lequel le bromoforme, difficilement utilisable à cause de sa densité et de son insolubilité dans les milieux aqueux, est engagé dans une combinaison qui le rend difficilement dissociable et suffisamment stable pour être mis en comprimés. Cette combinaison, réalisée sous le nom de sel bromoformique de Bottu, et dont l’étude physique et physiologique a été présentée à la Société Thérapeutique de Paris, contient 60% de bromoforme et est associé à la codeïne, aux extraits d’aconit et de belladone, au benzoate de soude et à la terpine. L’enrobage des comprimés, résultant de nombreuses recherches, permet la parfaite conservation du noyau et n’est soluble que dans le milieu intestinal. La fabrication du Codoforme est faite de toutes pièces dans les laboratoires de la rue Pergolèse avec l’aide de machines particulièrement créées pour ce produit par M. Bottu. »(SHP, 1929) L’entreprise est rebaptisée Laboratoire Bottu en 1924 et déménage 35 rue Pergolése puis en 1933 au 115 rue notre Dame des Champs. L’activité se développe, de nouvelles spécialités sont commercialisées : la Biogaze (1939). En 1952, le laboratoire installe une filiale à Casablanca, la Société marocaine des produits Bottu, elle est cédée en à un investisseur marocain en 1983. En 1957, il fabrique une spécialité pédiatrique l’Algotrpyl sous forme de suppositoires c’est l’association d’un antihistaminique et d’un nouvel analgésique, le Paracétamol. En 1960, la production déménage dans une ancienne tannerie située à Saint Jean de Livet (Calvados). En 1962 le gendre d’Henri Bottu Jacques Dugniolle décide de commercialiser le Paracétamol sous forme de comprimés dosés à 500 mg : le Doliprane qui va bouleverser l’histoire du laboratoire. A l’origine les ventes sont modeste, elles vont réguliérement progresser grâce à des décisions judicieuses et à l’évolution de la réglementation pharmaceutique : – la distribution est confiée à la Cooper de Melun. – une gamme pédiatriques est développée à partir de 1981 sous forme de sachets, suppositoires et sirop. – le passage sur la liste 1 de l’amidopyrine en 1979, l’interdiction du dextropropoxyphéne en 2011. La gamme est enrichie par des comprimés effervescents, des gélules, par des associations avec de la codeïne, le Codoliprane (1990), de la pseudo éphédrine , le Dolirhume (1998.) Une nouvelle usine de production est construite à Lisieux en 1982 . Bristol Meyer qui vient de fermerson usine de Nogent Sur Marne y sous traite ses spécialités non antibiotique. En 1982 c’est la reprise du laboratoire Synthémédica (Fluxine, Alkénide). En 1985, le groupe alimentaire BSN (Gervais Danone ) qui désire constituer un pôle pharmaceutique absorbe les laboratoires Bottu puis le laboratoire Human Pharm qui fabrique des produits Grand Public donts des édulcorants (Sun Suc, Pous Suc). Trois années plus tard comprenant que la pharmacie est un métier différent et que les produits OTC resteront distribués dans les pharmacies BSN revent sa division pharmaceutique au Groupe Rhone Poulenc qui les fusionne avec sa filiale Théraplix. Médicaments commercialisés par Bottu en 1949-1950 (livre du Praticien) : Codoforme, Gaze néolée, Néalgyl, Néol, Néolides, Ovunéol, Biogaze. Source : |